MARTIAL


 

Par le passé (jusqu'à la fin du XIXe s) on pratiquait les Arts martiaux parce qu’on appartenait à une castre guerrière, à un clan, une famille. Par nécessité vitale.

 

De nos jours les « Arts martiaux-sports de combats » sont accessibles à tous. Mais nous n’avons plus besoin de nous défendre personnellement, physiquement. L’individu au quotidien est en principe protégé par la loi, et dans les conflits officiels c’est souvent la haute technologie qui est utilisée.

La pratique est donc essentiellement ludique et chacun adopte une discipline avec ses conventions propres : combat libre ou technique, contrôlé ou non, avec saisie ou non, avec cumul de points ou à la touche unique, sur une aire ouverte ou un ring (voire une cage), etc…

 

Et, au fond de sa tête on peut penser pouvoir utiliser efficacement son sport de combat comme art martial, sans être conscient du conditionnement induit par les conventions de sa pratique. Ou pire, on peut blesser en pensant jouer. Prenons quelques exemples simples. Le pratiquant du combat de saisies (judo, lutte…) risque d’oublier, ou d’être paralysé, par le danger des frappes de pieds et mains.

Le kendoka qui incline la tête pour ne pas prendre un point lors d’une attaque Men de son adversaire, à tendance à oublier la réalité d’un sabre tranchant, voire du bokken qui blesserai de manière certaine, même celui qui porte une armure.

 

L’ASC propose au pratiquant de prendre conscience des décalages entre sport et martial. Propose ensuite de développer les capacités individuelles d’analyse critique de chaque système. Et pour ceux qui sont passionnés et désirent aller plus loin, propose de réduire ces décalages. Il ne s’agit pas de devenir un « tueur ». L’intégrité physique et la préservation de la santé reste une préoccupation essentielle.

 

Ne pas se laisser enfermer dans les conventions. Ne pas chercher à les apprendre toutes. Rester Libre. Voilà qui, paradoxalement, peut servir de règle. Comment ? Par une construction particulière de la structure corporelle et de la structure de pensée. Ainsi le pratiquant peut avoir une pleine conscience de ces techniques martiales au niveau de la gestuelle et une vraie conscience de leur signification et conséquences éventuelles pour ses partenaires ou agresseurs comme pour lui même. Une technique de main ou de pied n’est plus un point ou un avantage mais est ou peut devenir une technique qui détériore les organes, casse côtes et mâchoires, crève l’œil…

 

Le travail est donc aussi concret que possible avec des pratiquants aussi responsables que possible.