Tuishou est l’exercice qui suscite le plus de débats. Est-il martial ? Utile pour le combat ? simple jeu de mains ?... Tuishou est multiple.
Pratiqué souplement il est une forme de massage pour la santé, le bien être. Il se nomme alors Houshou (pétrir). Il permet aussi de développer la perception la sensibilité des bras. Qu’il se pratique à une main ou à deux, les bras sont collés et se suivent en adhérant, offrant la possibilité de développer équilibre et stabilité, coordination du corps. Il permet de prendre conscience de son centre à protéger, et de celui de son partenaire/adversaire à prendre. Il permet de travailler le désaxement en cas de poussée adverse, ou pour entrer dans sa garde.
Dans le combat à distance, lors de la tentative adverse de percussion de la main ou poing au visage ou au corps, ou lors d’une tentative de saisie, le bras croise la garde du défenseur. C’est cet instant précis où l’on peut établir un contact pour contrôler l’attaque puis déséquilibrer, repousser, frapper voire projeter. Tuishou alors, est utile pour le combat pieds/poings et contribue grandement à sécuriser l'échange. La chose bien sûr peut s’inverser en avançant et neutralisant la garde adverse.
Dans de nombreux styles il existe maintenant des compétitions de tuishou aux règles plus ou moins fixées. On peut être pour ou contre, mais les confrontations de tuishou existent depuis bien longtemps, elles permettaient de se tester en supprimant les risques de blessures par l’absence de coups. Elles permettaient de déterminer sans équivoque une hiérarchie.
Il est néanmoins possible que des sportifs actuels se spécialisent en tuishou et ignorent tout des percussions. Sans doute peut-on le regretter.
Ci dessous Me Cui Ruibin en tuishou lors d'un séminaire.