Plus encore pour les exercices de santé (qi-gong) que pour le martial il convient de se méfier des mots. On ne peut que penser à l’adage souvent cité, trop facilement oublié (surtout dans nos sociétés occidentales) : « Une heure de pratique vaut mieux que 10000 heures d’explications ».
Un peu d’histoire :
Avant 1949, les exercices de santé étaient transmis de maîtres a disciples secrètement, dans les milieux des arts martiaux, ou religieux fortement emprunts de croyances et de superstitions. Toutes ces techniques portaient des noms différents.
A partir de 1949 (date de la révolution initiée par Mao Zedong), ces pratiques connaissent de grands bouleversements. Durant la révolution culturelle les écoles de santé sont fermées, et nombre de leaders sont envoyés en camps de rééducation, ou simplement tués, au motif de préservation des croyances de l’ancien temps. Ce n’est qu’après la révolution culturelle que ces pratiques sont diffusées à grande échelle par des proches du parti communiste, dans parcs et jardins, débarrassées des symboles traditionnels et religieux à l’exception des notions reconnues par la médecine chinoise : Yin Yang, Qi, méridiens… Elles prennent alors le nom générique de qi-gong.
Le Qi-gong prospère maintenant (en chine et dans le monde) entre techniques de santé d’origine martiale ou taoïste, bouddhiste… entre médical, paranormal, ou encore idéologies de contre pouvoir et affaires juteuses.
L’ASC propose une pratique des exercices de santé issus des arts martiaux. Le Ba Dua Jin (son origine remonterait au XIIe siècle). Le Yang Sheng (ancienne appellation) qui fut développé par Wang Xiang Zhaï,
le fondateur du Yi Quan, dès le début du XXe siècle à partir des exercices de santé pratiqués dans tous les arts martiaux dits internes. Il enseigna le Yang Sheng dans les hôpitaux, ce que faisait encore sa fille Wang Yufang, avant sa disparition, il y'a peu.